La révolte des esclaves de 1811
La révolte des esclaves de 1811
Enregistrement audio
L’idée de cette révolte prend sa source dans la grande révolte d’esclaves qui eut lieu vers 1795 dans l’Ile française de Saint Domingue (Haïti), où près de 452,000 esclaves se révoltent contre le joug de 40,000 planteurs blancs.
Plus d'informations
Le chef de la révolte de 1811 est Charles Deslonde, un jeune esclave mulâtre responsable d’esclaves dans les champs de canne à sucre. Il arrive à convaincre entre 200 et 500 esclaves de se joindre à « la Marche sur la Nouvelle Orleans » du 8 janvier 1811 au 10 janvier 1811.
Les esclaves marchent le long de la Route de la Rivière et arrivent à la Plantation Andry où ils pensent trouver des armes et munitions. Bien qu’ils n’en trouvent pas, ils veulent tuer le fils de Manuel Andry mais celui-ci s’enfui avec sa femme et sonne l’alarme.
Les rebelles continuent le long de la rivière face au Domaine Ormond dans la paroisse St. Charles et vont jusqu’à la Plantation de J. Fortier près de la Nouvelle Orleans.
Vers 4 heures du matin le 10 janvier 1811, la Milice attaque le groupe par surprise près de la ville de Kenner. 21 esclaves mourront dans la bataille, 45 seront condamnés à mort et exécutés (dont 3 de la Plantation Destrehan), dans trois procès dont un dirigé par Jean Noel Destrehan sur sa propriété. 22 esclaves seront envoyés dans les bagnes d’Outremer, et 27 disparaissent dans les marécages avoisinants. Bien que cette révolte se solde par un échec, elle donne un espoir aux esclaves, mais aussi elle renforce chez les planteurs l’idée que les esclaves peuvent obtenir et veulent la liberté.